Le 29 octobre est la journée mondiale de lutte contre l’Accident vasculaire cérébral (AVC). Quel est l’enjeu de cette campagne de prévention, menée avec l’association AVC24, pour le centre hospitalier de Périgueux ?
C’est une pathologie fréquente, malheureusement. En 2023, on a compté 480 alertes pour AVC en Dordogne. Cette année, on est déjà au même chiffre et il reste deux mois. Nous gagnons en efficacité de prise en charge chaque année mais le nombre de cas continue d’augmenter. Il est donc important de sensibiliser sur le sujet et aider à identifier les signes d’un AVC : difficultés de mobilité sur une moitié du corps, troubles de la parole, troubles de la vue… Reconnaître les principaux peut sauver des vies. Si on est témoin d’un AVC, il faut tout de suite appeler le 15. La clé est dans la vitesse. Pendant l’accident, chaque minute, environ deux millions de neurones meurent. Plus on intervient rapidement, plus le taux de récupération est élevé, voire total. À l’inverse, tarder est synonyme de pertes définitives. Il ne faut pas perdre de temps et filer aux urgences le plus vite possible.
Est-il possible de limiter les risques d’AVC ?
Il existe deux catégories de facteurs qui favorisent l’AVC : ceux sur lesquels on peut agir et ceux qui sont hors de contrôle. Les premiers touchent à l’hygiène de vie. L’hypertension, le cholestérol ou le diabète sont les principales situations à risque. La consommation de tabac, alcool ou drogues est néfaste. Les facteurs hors de contrôle comprennent la génétique. Si notre famille compte des cas d’AVC, on ne va pas forcément en faire un mais il y a de plus grands risques. Les hommes sont plus touchés que les femmes. Le risque d’accident augmente avec l’âge, c’est la vie, on ne peut pas lutter. Dans tous les cas, on peut – et il faut – limiter les risques. Pratiquer une activité physique, manger sainement… Pas besoin d’être un athlète, marcher 30 minutes par jour est déjà très bien. Prévenir, c’est aussi réaliser des contrôles réguliers, notamment de la tension et de la glycémie, auprès de son médecin traitant. Et si un traitement médical est indiqué, il faut s’appliquer à le respecter.