REPRISE. Il y a cinq ans, Aurélie Soulard et Olivier Berlugue ont relancé BSP Laval métallerie, dont ils étaient salariés, après sa liquidation. Depuis, ils ont renoué avec une activité florissante et font le plein de commandes.
« Aujourd’hui, tout va bien. Nous commençons à avoir une notoriété de sérieux dans le coin, avec nos clients historiques et des nouveaux qui viennent vers nous sans que nous ayons besoin de les démarcher. » S’ils affichent désormais leur optimisme, Olivier Berlugue et Aurélie Soulard, dirigeants de BSP Laval métallerie, dans la zone d’activités de Campréal, à Bergerac, n’ont pas toujours été aussi sereins. Lorsqu’ils ont relancé l’entreprise où ils étaient employés, en 2017, trois patrons s’étaient déjà succédé, jusqu’à la liquidation. « Nous ne voulions pas laisser tomber, on sentait que ça redémarrait et qu’il y avait un potentiel », se souvient Aurélie Soulard. Les nouveaux dirigeants ont serré les dents le premier semestre, alors que les bilans n’étaient pas à la hauteur de leurs attentes. Cinq ans après, ils ont tenu bon et les effectifs sont passés de huit salariés au moment du redémarrage de l’entreprise à 15 aujourd’hui.
« Nous fabriquons et posons de la menuiserie alu, inox et acier, aussi bien pour les collectivités que pour l’industrie ou les particuliers. Nous sommes aussi en mesure de dépanner des rideaux métalliques, des volets roulants… », détaille Olivier Berlugue. Le travail se fait à flux tendu dans l’atelier de 2 500 m2, puisque la fabrication exige souvent plus de temps que la pose. Les salariés sont donc polyvalents, jusqu’à un certain point. « Les équipes de pose sont capables de couper, plier ou d’utiliser les cisailles pour débiter des tôles et repartir sur un chantier. »
D’une véranda à une verrière ou une mezzanine, de l’entrée d’un centre hospitalier à celle du cinéma de Bergerac, du portail du lycée Maine de Biran à un escalier adossé à la tour du château de Cuzorn (Lot-et-Garonne), le champ d’expertise de BSP Laval métallerie est large et reconnu bien au-delà du territoire bergeracois, même si la proximité est le cheval de bataille des dirigeants. « Nous essayons de rester local au maximum, pour nos chantiers comme pour nos fournisseurs et partenaires », précise Olivier Berlugue.
« Nous avons le choix »
BSP Laval métallerie ne travaille pas pour les maisons individuelles qui se construisent mais plutôt dans la rénovation ou sur des chantiers au profil particulier : « chez nous, tout est sur mesure ». Depuis un an, la menuiserie alu gagne du terrain sur la serrurerie. Elle représente désormais 40 % du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise, tandis que 25 % proviennent de la vente au comptoir et du service de dépannage aux particuliers. Le reste est fait en serrurerie. Selon les dirigeants de BSP Laval métallerie, ce basculement est dû aux aides mises en place par l’État.
Entre les mairies, les particuliers ou les architectes, le carnet de commandes de l’entreprise est plein. « Nous ne répondons quasiment pas aux appels d’offres de marchés publics, nous avons le choix de ce que nous voulons faire », se félicite le dirigeant. Pour autant, pas question de faire augmenter les effectifs. « Nous n’avons pas besoin de grossir plus, estime Aurélie Soulard. On n’a pas les mêmes liens humains quand on est 15 qu’à 30 ; ce n’est pas notre objectif. »
Les prochains investissements de l’entreprise seront consacrés à renouveler le parc machines vieillissant, de façon à améliorer les conditions de travail des employés. Un soin particulier est apporté au traitement des déchets de l’activité : tous les métaux sont revalorisés et depuis peu, les produits chimiques, pots de peinture, acides et aérosols sont également traités par une entreprise spécialisée. « Aujourd’hui, il reste quelques pôles à voir, comme les palettes bois, qu’on paie pour faire détruire alors qu’elles pourraient servir à autre chose », indique Aurélie Soulard.
BSP Laval métallerie vient d’acquérir le bâtiment de l’ancien magasin Point P, à côté de ses locaux, ainsi que des terrains attenant, pour revoir l’accès à son site. « Si jamais des entreprises cherchent des locaux, nous allons louer le bâtiment », propose Olivier Berlugue.
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15 salariés aujourd’hui contre 8 en 2017