CAPRIN. Loïc Colliandre est installé, depuis 2015, au Gaec des Caillauds à Faurilles. Il est accompagné par l’entreprise Sanders Périgord, qui a organisé une visite de son exploitation.
Loïc Colliandre est éleveurs de chèvres dans la commune de Faurilles. Il possède également un atelier bovin de race prim’holstein qu’il conduit en collaboration avec ses quatre associés. Son exploitation de 280 hectares a servi de cadre à la journée technique organisée par Sanders Périgord, le 16 mai. L’éleveur s’est installé en 2015 et a créé son atelier caprin en 2020.
Il a opté pour une stratégie de lactation longue. « Cela signifie que nos chèvres ne font des petits qu’une fois par an et produisent du lait toute l’année. Ce choix a été décidé pour nous simplifier le travail car nous manquons de personnel dans l’exploitation », explique Loïc Colliandre. Dans ce cadre, deux périodes de lactation ont été organisées : l’une au 15 octobre et l’autre aux alentours du 15 février.
Pour ce dernier, cette lactation longue lui assure une rentrée d’argent régulière. Son lait est ensuite vendu aux alentours de 80 cts/l, à la coopérative Terra Lacta. Par ailleurs, Loïc Colliandre a inscrit son troupeau à Capgenes. Ainsi, il sélectionne les meilleurs animaux pour la reproduction. « J’insémine mes bêtes depuis deux ans. L’année dernière, j’avais inséminé 25 chèvres et cette année, j’en suis à 60 bêtes. Je prévois, en 2024, d’inséminer 120 chèvres. L’objectif est de ne pas avoir à acheter des boucs », ajoute-t-il.
À ce jour, 240 chèvres sont traites quotidiennement. Loïc Colliande nourrit ses chèvres avec une ration sèche faite à partir de 3 kg de granulés qu’il distribue à volonté tous les jours et de 1 kg de paille également par jour. « Mes céréales sont produites dans l’exploitation grâce au blé et à l’orge. Sur l’ensemble de ma rotation, je prévois 80 ha de blé, 25 ha d’orge et 30 ha de tournesol », détaille-t-il.
Augmenter la production
À ce jour, environ 150 chevrettes sont utilisées pour le renouvellement du troupeau. Mais l’objectif est d’aller encore plus loin. Il souhaite, une fois que ses associés seront à la retraite, ne conserver que l’atelier caprin et les grandes cultures.
« C’est pour cette raison que j’ai voulu que l’atelier soit fonctionnel et qu’il soit adapté pour une seule personne, pour que je puisse me faire remplacer en cas de besoin. Pour le moment, l’exploitation se porte bien. J’arrive à me verser un salaire, payer des associés et mes charges », explique-t-il, satisfait. Ce dernier attache également de l’importance au bien-être animal. Il a, pour ce faire, créé un parcours à l’extérieur du bâtiment pour améliorer le confort de ses animaux et mis en place un protocole de désinfection pour éviter la contamination de ses chèvres. Dans un futur proche, l’éleveur voudrait augmenter sa capacité de production à 5 000 litres de lait tous les trois jours.
EN CHIFFRES
240 chèvres dans l’atelier de Loïc Colliandre