Un nouveau plan pour Beynac

Le nouveau projet articule les mobilités douces autour de la gare de Castelnaud-Fayrac, qui devra être rouverte. (Ph. L. Roth)

DÉVIATION. Le président du Conseil départemental a présenté un nouveau projet pour la vallée
de la Dordogne, faisant la part belle aux mobilités douces. Une phase de concertation préalable s’ouvre.

Depuis le 18 septembre, il n’est plus possible d’emprunter la nouvelle route entre Fayrac et le château des Milandes, en attendant sa destruction, d’ici la fin de l’année. La portion faisait partie du projet de contournement de Beynac retoqué par la justice administrative et pour lequel le Département de la Dordogne a été condamné à remettre les lieux en état. S’il a fini par lancer les travaux de démolition, pour éviter des astreintes supplémentaires, le président du Conseil départemental, Germinal Peiro, n’a pas renoncé pour autant. Il présente désormais un nouveau projet d’aménagement du Triangle d’or de la vallée de la Dordogne, au coût estimé de 20 ME et faisant la part belle aux mobilités douces. 

« Ce projet tient compte de ce que l’autorité judiciaire a dit dans son jugement du premier projet et s’inscrit dans la politique d’excellence environnementale du Département », martèle le président. Reprenant, pour la partie voiture, le tracé de l’ancien projet, le nouveau ajoute un volet important consacré aux mobilités douces, articulé autour de la gare de Castelnaud-Fayrac. « Elle est fermée aujourd’hui mais nous travaillons avec la Région et la SCNF pour la réouvrir », prévoit Germinal Peiro. Depuis ce point central, situé sur la ligne de train Bordeaux-Bergerac-Sarlat, des navettes électriques permettraient, en juillet et août, de rallier les grands sites du secteur
(Beynac, Castelnaud, Marqueyssac et les Milandes). Pour les cyclistes, une voie verte, « autant que possible en site propre, pour ne pas qu’ils aient à partager la route avec les voitures », devrait voir le jour et passer par la gare. 

Ainsi, « il serait possible de venir une journée en Périgord noir, d’aller visiter un site et de repartir le soir, sans utiliser sa voiture », note Germinal Peiro. Le projet prévoit de réutiliser certains éléments de l’ancien (piles de pont, fondations, tabliers des ponts retirés et stockés), « afin d’éviter le gaspillage ». 

Concertation

Côté environnemental, des aménagements paysagers sont prévus pour dissimuler la route à la vue depuis les sites touristiques du secteur. 27 000 arbres seront plantés pour créer un corridor écologique destiné aux espèces locales.

Une phase de concertation préalable, décrétée par le préfet, se tient depuis le 28 septembre jusqu’au 9 novembre. Une réunion publique aura lieu le 2 octobre, à Périgueux, pour présenter le nouveau projet et les modalités de la concertation. « Il ne s’agira pas d’un débat ce soir-là », prévient Germinal Peiro. Des garants, nommés par la Commission nationale du débat public, animeront ensuite des ateliers thématiques durant le mois d’octobre pour que partisans et opposants du projet puissent s’exprimer. 

Des registres papier et en ligne seront à disposition des habitants du département. Après le rapport des garants, le Département disposera de deux mois pour publier les amendements jugés nécessaires pour tenir compte de la concertation. 

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