ÉNERGIE. Enedis a commencé des travaux de renouvellement du réseau dans le sud du Beaumontois.
Ce chantier de grande ampleur doit permettre de mieux faire face aux aléas climatiques.

Pour contrer l’impact des orages et tempêtes qui touchent le département, Enedis a lancé un chantier géant de renouvellement du réseau électrique dans le sud du Beaumontois. Ces travaux sont inédits en Dordogne de par leur taille et le budget engagé.

Chaque année, le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité réalise des évaluations techniques et statistiques de la qualité de l’alimentation électrique. « Cette analyse met en lumière des difficultés ou des points sensibles d’approvisionnement électrique qui font l’objet de pannes récurrentes ou de chutes de tension. Elles sont liées à l’âge du réseau et au fait d’être dans des zones très boisées ou difficiles d’accès. Cela nous amène à prioriser des investissements », explique Delphine Villot Henriques Dias, directrice territoriale d’Enedis de Dordogne. Le département compte plus de 25 000 km de réseau qui appartiennent aux communes.

Enfouissement

Jusqu’en décembre, Enedis Aquitaine investit 2,9 millions d’euros en Dordogne pour ce chantier d’enfouissement de 57 kilomètres de réseau 20 000 Volts. « Ce type d’opération a lieu régulièrement mais sur des portions de quelques kilomètres », indique la directrice. Il s’agit de réduire l’impact des aléas climatiques et gagner du temps lors des dépannages. « L’enfouissement du réseau n’est pas toujours possible, relève
Delphine Villot Henriques Dias. Certains terrains ne s’y prêtent pas. En Dordogne, 43 % du réseau de moyenne tension est enterré. Nous réalisons 1 % d’enfouissement complémentaire par an. » L’inconvénient est, qu’en cas de panne, la recherche souterraine prend plus
de temps.

 Les travaux dans le sud du Beaumontois consistent à la dépose aérienne de près de 300 poteaux, le plus souvent situés dans des espaces agricoles. Le groupe Copland, prestataire de services pour Enedis, va remplacer 29 kilomètres de lignes électriques aériennes, créer 26 kilomètres de réseau enterré, installer 26 nouveaux postes de transformation et six armoires de coupure, dont trois organes de coupures télécommandés permettant de piloter le réseau à distance. « Nous veillons à ce que le nouveau réseau soit situé en bordure de parcelles agricoles ou des voies de circulation afin de faciliter les interventions. Par ailleurs, les organes de coupure télécommandés permettent de piloter le réseau à distance », précise Delphine Villot Henriques Dias. 

Pour enfouir le réseau moyenne tension, le chantier nécessite le recours à une trancheuse. « Nous faisons de la coordination de travaux. D’autres opérateurs vont profiter de l’ouverture des tranchées pour enfouir des canalisations de gaz, notamment. »

Le terrassement et l’installation des postes ont débuté en février. Le raccordement au réseau construit et la réalisation d’accessoires sont prévus au second semestre, avant la mise en service et la dépose de l’ancienne ligne aérienne fin 2023 et début 2024.