CITOYENNETÉ. Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse, était en visite, lundi 9 janvier, à la cité scolaire Giraut-de-Borneil, à Excideuil, pour présenter le Service national universel aux secondes.
« L’essentiel est de vous engager, peu importe la forme. » Tel était le propos volontariste de Sarah El Haïry, secrétaire d’État en charge de la Jeunesse, de passage, lundi 9 janvier, à la cité scolaire Giraut-de-Borneil à Excideuil, pour présenter le Service national universel (SNU) aux élèves de seconde. Ce dispositif, destiné aux jeunes de 15 à 17 ans, leur permet de s’engager pour des missions de service public.
Ce SNU se décompose en trois temps : le premier, d’une durée de deux semaines, est le stage de cohésion hors du département d’origine. La deuxième étape est la mission d’intérêt général qui, elle, peut se faire à proximité du domicile du jeune. Elle se déroule durant 84 heures minimum ou 12 jours dans l’année, dans des services de l’État ou au sein d’associations. Enfin, la troisième étape (facultative), dite “de l’engagement volontaire”, s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans et se déroule de trois mois à un an en France mais aussi à l’étranger. Cette phase est ouverte à indemnisation. En Dordogne, trois séjours sont proposés cette année : du 9 au 21 avril, du 11 au 23 juin et du 4 au 16 juillet. Toutes les inscriptions doivent se faire sur le site snu.gouv.fr.
Des retours d’expériences
Durant cette matinée de présentation, cinq volontaires ayant effectué leur SNU ont livré leur expérience. « Cet engagement m’a permis d’avoir davantage confiance en moi et d’être plus à l’aise à l’oral », a avoué Antoine. « Pour ma part, j’ai gagné en autonomie et grâce au SNU, je n’ai plus peur du jugement des autres », a ajouté Déborah.
Au-delà de l’aspect psychologique, le SNU a permis à certains volontaires de s’ouvrir les portes de leur futur métier, à l’image de Sarah : « J’ai découvert, durant le SNU, que je pouvais faire infirmière au sein de l’armée de l’air. Ce fut donc très utile. » Qu’ils soient décidés ou non sur leur orientation, cette expérience au SNU est de toute manière inscrite dans leur dossier lorsque ces jeunes formulent des vœux sur la plateforme Parcoursup.
La matinée a aussi été l’occasion pour les élèves de seconde d’exposer leurs interrogations très terre à terre vis-à-vis du SNU à la secrétaire d’État, qui n’a pas hésité à jouer l’animatrice pour l’occasion : « A-t-on le droit au portable ? », « Est-on obligé de s’engager dans la structure où l’on fait notre mission ? » ou encore « Doit-on payer pour faire le SNU ? ».
Vers une obligation du SNU ?
Après une expérimentation en 2019, le SNU est entré cette année dans sa phase de généralisation dans toute la France. « Nous avons plusieurs hypothèses, dont celle d’intégrer le SNU dans le parcours éducatif via une étape de la citoyenneté. Il serait dans ce cadre obligatoire pour tous les élèves », explique Sarah El Haïry. Mais la question de l’utilité du SNU peut se poser vis-à-vis de l’école. Ne serait-il pas là pour combler les lacunes de l’Éducation nationale ? « Le SNU participe à l’éducation informelle du jeune via son engagement dans les structures. Ce temps de formation ne peut pas se faire durant la classe, d’où l’intérêt de l’inciter à participer au SNU », répond la secrétaire d’État à la jeunesse.
En Dordogne, 180 jeunes périgourdins ont effectué leur SNU en 2022.