NOMINATION. Une rencontre entre le préfet Jean-Sébastien Lamontagne et la nouvelle intervenante sociale de la gendarmerie, Pauline Santos, a eu lieu, mardi 19 juin, à la caserne Clech de Périgueux.
Depuis 2011, le dispositif d’intervenant social s’est développé en Dordogne à destination des commissariats de police. Mais pour faire face à la demande d’accompagnement, une seconde personne a été embauchée spécifiquement en zone gendarmerie.
« Ce renforcement permet d’atteindre les objectifs gouvernementaux d’aller vers un accueil plus adapté aux personnes victimes de violences intrafamiliales (VIF) », s’est réjoui Jean-Sébastien Lamontagne, préfet de la Dordogne.
Arrivée le 1er mars dans le département, Pauline Santos est salariée de l’association France victimes Dordogne et détachée à la Maison de protection des familles (MPF 24), toutes deux situées à la gendarmerie de Périgueux. La jeune femme a été formée en Dordogne et a acquis une solide expérience dans le champ social. Au sein de la gendarmerie, elle a pour mission d’écouter, d’accueillir et aider les personnes victimes de VIF.
Son rayon d’action est large et peut la conduire à intervenir dans le secteur de la justice, du médico-social et de la psychologie. « Depuis mon arrivée, j’ai été saisie de 33 dossiers par les gendarmes périgourdins mais aussi 25 signalements provenant des partenaires : la Caisse d’allocations familiales (CAF), France victimes Dordogne ou encore la justice », explique Pauline Santos.
Après avoir été mandatée par les gendarmes, cette dernière prend systématiquement contact par téléphone avec les victimes en leur proposant un rendez-vous physique si elles le souhaitent.
Suivi sur le terrain
Le travail de Pauline Santos s’effectue au plus près des usagers. Ainsi, elle effectue des permanences à la CAF deux fois par semaine à Bergerac et Périgueux. « Je reçois également les usagers dans les locaux de France victimes Dordogne trois fois par semaine. Par ailleurs, je souhaite aller dans les brigades du département pour rencontrer les plaignants qui ne peuvent pas se déplacer et échanger avec les gendarmes qui auraient des dossiers compliqués », ajoute l’intervenante sociale.
La Maison de protection des familles dans laquelle intervient Pauline Santos est le point d’entrée du département en matière de prévention. « Nous menons des actions en matière de VIF, d’addictions, discriminations et sur les dangers du numérique. Nous assurons aussi un suivi des victimes de VIF six mois après un jugement », précise Sonia Wolke, adjudante cheffe et responsable de la MPF 24. L’arrivée de Pauline Santos porte à cinq le nombre de salariées de cette structure. « Nous attendions ce renfort avec impatience car les victimes ont rapidement des interrogations quant aux conséquences de leurs plaintes. Le fait d’avoir une experte de ces questions rassure tout le monde », ajoute Sonia Wolke.
EN CHIFFRES
5 salariés à la Maison de protection des familles de la gendarmerie