Course d’orientation agricole

Anne-Hélène Peuch, de l’Anefa Limousin, et Laurent Escot, de la MFR Périgord-Limousin, ont animé la Course d’orientation rurale et agricole qui a eu lieu sur la ferme de Mireille et Pascal Germond, à Oradour-sur-Glane (87). (Ph. L. Robin)

Promotion. Les Anefa Limousin et Dordogne, la MFR Périgord-Limousin et l’Erip de Saint-Junien (87) ont proposé un rendez-vous original pour promouvoir l’agriculture et ses métiers.

Course ? Orientation ? Rurale et agricole ? C’est quoi cette Cora, un drôle d’objet non identifié concocté par les Anefa Dordogne et Limousin avec la complicité de la MFR Périgord-Limousin ? Bon, la course d’orientation rurale agricole, ce n’est pas vraiment une course. Disons que ça dépend des publics : ça court plus avec des collégiens qu’avec des adultes. En revanche, c’est un véritable outil de promotion des métiers de l’agriculture. L’une de ces courses d’orientation agricole a eu lieu dans l’exploitation de Mireille et Pascal Germond, à Oradour-sur-Glane (87). Proposée avec le partenariat de l’Erip de Saint-Junien (Espace régional d’information de proximité), elle a rassemblé une demi-douzaine de personnes, l’après-midi du 18 octobre.
« En 2021, les Anefa Dordogne et Limousin et la MFR Périgord-Limousin ont répondu à un appel à projet sur l’innovation en matière d’orientation professionnelle, précise Anne-Hélène Peuch, animatrice de l’Anefa Limousin. C’est de cette manière qu’est née notre idée, qui a été retenue par le Conseil régional. » Une douzaine de courses d’orientation agricole sont donc programmées cette année dans les deux départements. Vendredi 14 octobre, c’était à Ribérac, mardi 18, à Oradour-sur-Glane et d’autres sont prévues d’ici la fin de l’année.
Cette fameuse Cora doit permettre aux participants de découvrir, d’une part, l’agriculture et d’autre part, les métiers afférents. Un livret est distribué aux “coureurs” qui doivent se rendre aux quatre points cardinaux de l’exploitation dans laquelle ils sont. Un atelier les y attend pour évoquer différentes facettes de l’agriculture. Au sud, le végétal, au nord, les signes officiels de qualité, à l’ouest, les animaux, à l’est, la transformation des produits.

Le plaisir d’être éleveur
Évidemment, avant de se lancer dans la course, il est nécessaire de se préparer. Quoi de mieux qu’une visite de ferme commentée par les exploitants ? Mardi après-midi, Mireille etPascal Germond ont pris le temps d’expliquer, de raconter leur quotidien d’éleveurs de vaches limousines, en répondant à toutes les questions. Ils ont surtout exprimé leur plaisir d’être éleveurs, un vrai choix qui leur apporte « une qualité de vie comme nous le disent nos enfants ». Bien sûr, ils n’ont pas caché les difficultés, passées et actuelles, mais ils ont aussi révélé qu’ils gagnaient leur vie, se dégageant chacun un salaire. Et qu’à l’occasion, ils prenaient également des vacances. De quoi briser bien des clichés.
Ce mardi-là, le public de cette course d’orientation si originale était constitué de jeunes de la mission locale de Saint-Junien et d’adultes en chantier d’insertion. « Nous sommes ouverts à tous les publics, relate Ségolène Hoertner, animatrice de l’Erip de Saint-Junien. Le but de ces rendez-vous est de faire découvrir de manière plus ludique le fonctionnement d’une exploitation. » Tous ceux qui ont participé à cette course étaient volontaires, certains avec un projet de réinsertion porté vers un travail à l’extérieur. L’agriculture, peut-être ?

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