Bien dans sa lingerie, bien dans sa peau

Pour Carole Demé, chaque femme est unique et la féminité réside dans cette diversité. Elle veut apporter à sa clientèle un conseil personnalisé et propose des lingeries soigneusement sélectionnées. (Ph. A. Merlingeas)

Sarlat-la-Canéda. Carole Demé a ouvert, cet été, sa boutique de lingerie pour femmes et hommes, 18 rue Fénelon, à Sarlat. Bientôt, elle proposera des prothèses mammaires externes et la lingerie adaptée.

Il aura fallu une longue et intense réflexion à Carole Demé pour trouver le nom de la boutique de lingerie pour femmes et hommes qu’elle a ouvert le 12 juillet, 18 rue Fénelon à Sarlat. Soie peau éthique a fini par émerger, résumant à merveille sa philosophie. « J’ai toujours aimé la soie et la belle lingerie. Je dis que quand on est bien dans sa lingerie, c’est une seconde peau », explique-t-elle.

Carole Demé est arrivée en Dordogne en novembre 2023 pour développer son projet. « J’ai commencé par le faire avec la CCI. » Elle a réalisé le stage ”Cinq jours pour entreprendre”. À cette occasion, elle rencontre la future décoratrice de sa boutique, Hélène Gey de Créharmonie, à Périgueux. 

Conseiller et essayer

La commerçante fait attention à ses approvisionnements. Il ne lui est pas possible d’avoir de la lingerie fabriquée totalement en France mais elle propose au maximum de la création française avec des marques comme Lise Charmel, Antigel, Simone Pérèle et Louisa Bracq. « Je ne fais pas de sourcing chinois. Il y a certaines lignes de fabricants que je ne ferai pas, par manque de traçabilité », assure-t-elle. Elle est devenue membre de la Confédération nationale des détaillants en lingerie (CNDL). « J’ai suivi des formations techniques chez eux. »

Elle a trouvé assez facilement un local de 37 m2 à Sarlat, à l’entrée de la ville historique. « Pour la décoration, j’avais l’idée d’un esprit boudoir. Il fallait se projeter. Ici, avant, il y avait de l’impression textile. » Carole Demé aime apporter un conseil personnalisé à ses clientes dans une logique d’inclusivité. « 70 % des femmes ne connaissent pas leur taille de soutien-gorge. L’essayage est très important », note-t-elle. Chaque femme est unique dans sa morphologie. Durant l’hiver, elle vendra du linge de corps en laine et soie. « C’est ce qu’on appelle du ”Damart”. » 

À partir de septembre, la commerçante devrait proposer aux femmes atteintes, notamment, de cancer du sein des prothèses mammaires externes et de la lingerie adaptée de marques, comme Anita et Amoena, agréées par la sécurité sociale. « Je le fais pour ma ”mère de cœur” que j’ai perdue il y a bientôt un an. Quand elle était en rémission, elle me disait qu’elle devait aller à l’hôpital ou à la pharmacie pour trouver de la lingerie. C’est elle qui m’a fait découvrir cette région que j’adore. Voilà pourquoi j’ai atterri à Sarlat », raconte Carole Demé. Pour cette autre activité, qu’elle espère pouvoir lancer dès son agrémentation, sa boutique sera privatisée sur rendez-vous. « Ça fait partie du protocole. C’est aussi pour ça que j’ai aimé l’emplacement du magasin, qui est à la fois dans le centre historique tout en étant un peu à l’écart. Je voulais conserver un esprit cocooning et cosy. » Pour obtenir l’agrément, elle a suivi une formation d’orthopédiste d’une semaine. « J’espère pouvoir commencer pour Octobre rose. »

Reconversion professionnelle

L’ouverture de cette boutique est le fruit d’une reconversion professionnelle pour Carole Demé qui a ses racines dans le Calvados, en Normandie. « J’ai vécu près du bassin d’Arcachon, il y a 25 ans. Mon mari arrachait des carottes. J’étais secrétaire comptable. J’avais toujours dit que je reviendrais dans le Sud-Ouest, à la retraite », raconte-t-elle. Ensuite, elle est retournée en Normandie pour reprendre, avec son mari, une exploitation agricole pendant une dizaine d’années. 

Pour son dernier emploi, elle a occupé un poste de directrice administrative, comptable et ressources humaines dans une entreprise du bâtiment. « J’ai fait un burn out post-Covid. J’ai remis en question ce travail qui ne me satisfaisait pas toujours. J’avais une passion pour la lingerie depuis la fin de mon adolescence. Je voulais allier cette passion avec un lieu de vie. Faire ce qui me plaît, où cela me plaît. C’était l’occasion de concrétiser ce rêve. Voilà comment je suis arrivée à Sarlat. » À l’avenir, l’hiver, elle voudrait se déplacer dans les résidences de seniors et les Ehpad pour proposer ses modèles de lingerie. « Tout le monde a le droit à son confort ! », lance-t-elle.

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