[Le Coux-et-Bigaroque] Arnaud Lefebvre a créé son entreprise de dépannage en Périgord noir. Il se consacre notamment aux réparations d’urgence.
« Je retourne à mes premières amours. » Voilà comment Arnaud Lefebvre justifie la création de son entreprise de plomberie au Coux-et-Bigaroque. À 49 ans, cet entrepreneur effectue un virage professionnel à 180°. Car depuis 2020, ce plombier de formation était à la tête d’une cave à bière, d’un gîte et de chambres d’hôtes. Un projet qu’il a décidé d’arrêter pour répondre à un véritable besoin dans le secteur : « J’ai fait le constat qu’il n’y a pas de solution de dépannage de plomberie pour la population. Aujourd’hui, le métier s’est beaucoup segmenté. Les grosses entreprises font beaucoup d’installations de chauffage avec des systèmes qui sont complexifiés. Vous avez les climatisations, les chauffages aux pellets ou encore le chauffage central. Et ces entreprises n’ont pas parfois pas le temps ni les moyens de faire face aux dysfonctionnements de ces installations. C’est pour cette raison que j’ai créé Dépannage plomberie 24. » Arnaud Lefebvre effectue ce qu’il appelle « des petits chantiers », c’est-à-dire de la réparation d’urgence : changement de chauffe-eau ou installation de petites pièces comme des surpresseurs, par exemple.
« Mon secteur est plus large qu’un artisan traditionnel et s’étend sur l’ensemble du Périgord noir. Je m’adresse aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels du tourisme, auxquels je propose une prestation de service avec une intervention en 24 à 48 heures maximum, du lundi au samedi et, selon les cas, les dimanches. Je souhaite faire en sorte que les séjours touristiques dans le secteur ne soient pas perturbés par des fuites ou un dysfonctionnement », ajoute l’artisan.
Pour installer son entreprise, ce dernier s’est entièrement autofinancé en investissant environ 5 000 € dans de l’outillage. Il a notamment acheté du matériel qui lui permet de réduire la pénibilité du travail comme un lève chauffe-eau. « Ce fut assez simple pour moi car étant bricoleur, je possédais déjà une grosse partie de mon matériel mais aussi un camion de mon ancienne société », explique ce plombier. Pour le reste, ce dernier se fournit au quotidien dans des magasins d’outillage professionnel.
Au-delà du constat du manque de professionnels dans le secteur, Arnaud Lefebvre ne s’est pas installé à son compte par hasard. « J’avais auparavant une activité professionnelle dans laquelle je croisais beaucoup de monde. Il était essentiel pour moi de retrouver un métier de contacts au service des gens », justifie-t-il une nouvelle fois.
« J’ai déjà eu des recommandations, preuve que le bouche-à-oreille fonctionne. »
Dans son catalogue de prestations, Arnaud Lefebvre ne se cantonne pas uniquement à l’urgence des réparations. Il propose aussi des installations de pompe et de tuyauteries de piscine, ce qu’on appelle le PVC pression. Depuis le 15 janvier, date du début de son activité, son carnet de commandes commence à se remplir.
Prioriser le secteur touristique
« Pour l’instant, j’ai quelques chantiers en cours, je suis plutôt satisfait du démarrage. J’ai déjà eu des recommandations, preuve que le bouche-à-oreille fonctionne. Par ailleurs, des contacts ont été établis avec des conciergeries sur le secteur de Montignac-Lascaux. L’idée est d’être référencé auprès de ces sociétés avant le début de la saison estivale. Je compte dans un premier temps prioriser le secteur touristique », imagine-t-il. Ce dernier propose deux types de forfait de déplacement basés sur la grille du barème national de la profession.
« Je ne me suis pas fixé d’objectif en termes de chiffre d’affaires. Si j’arrive dans un premier temps à remplir mes six heures de chantier facturées par jour, je serai satisfait », explique Arnaud Lefebvre. Par ailleurs, il ne s’interdit pas de répondre à des demandes de chantiers non urgents. « Je travaille actuellement dans une maison de vacances dans laquelle je réalise une salle d’eau. C’est un chantier flexible dans lequel j’interviens entre deux urgences. Si le client a ce type de demande et qu’il n’est pas pressé, je peux travailler chez lui. Le but du jeu est de rester disponible pour les dépannages », précise le plombier.
Ce dernier s’est attelé depuis plusieurs jours à la recherche d’un terrain pour y construire sa maison d’habitation mais aussi son atelier. En parallèle, il travaille aussi à développer sa notoriété en proposant ses services sur un site internet qu’il a lui-même créé.
