Les Doublorigènes, un parc en perpétuelle évolution

Pour les prochains Rendez-vous aux jardins, dont le thème sera la pierre, Dominique Perez et Sylvie Massiot, les fondateurs du parc, préparent une exposition et un stage autour de la sculpture en pierre. (Ph. C. Dubois)

Saint-Vincent-Jalmoutiers. Depuis sa création, en 2017, le parc des Doublorigènes se développe et propose, cette année, des séances d’activité physique en douceur.

Aventurez-vous dans les petits chemins de la forêt de la Double et vous tomberez peut-être nez à nez avec la tribu des Doublorigènes. Entre créatures fantastiques et animaux presque réels, les sculptures du parc éponyme, à Saint-Vincent-Jalmoutiers vous regardent et vous accompagnent tout au long de votre visite. 

Sylvie Massiot et Dominique Perez sont les maîtres des lieux. En 2014, ils arrivent dans la région et construisent, sur le terrain des parents de Dominique, un lieu associatif : le parc des Doublorigènes. « Quand on a investi le parc, ce n’était que des friches », raconte Dominique Perez, cofondateur. Il aura fallu deux ans de dur labeur pour défricher les ronces qui serpentent autour des arbres et des grillages. Les créateurs du jardin sont issus du milieu du spectacle. Ils ont ensuite travaillé en tant que gardiens de phare à Cordouan : « C’est en travaillant au phare que l’idée de monter le lieu a germé. On a déménagé et on s’est lancés. » 

Le parc ouvre enfin ses portes en 2017. Du gros carrousel au chamboule-tout, les petits et les grands ont un large choix de jeux : plus d’une cinquantaine sont disposés dans le jardin. En s’aventurant un peu plus loin, il est même possible de tomber sur le labyrinthe des Doublorigènes. Dominique Perez est sculpteur. De ses mains germent des tas de petits personnages parsemés à chaque coin du jardin. Une infirmerie a même été construite pour accueillir les sculptures qui supportent mal l’épreuve du temps. 

Les fondateurs sont accompagnés de bénévoles, qui contribuent à l’entretien des lieux. Habituellement, ils tournent à cinq ou six mais passent à une vingtaine l’été. « La gestion associative permet de faire fonctionner le parc pendant l’été. Les bénévoles sont très importants, puisque sans eux, on ne pourrait pas tout entretenir », indique Sylvie Massiot. 

Stages et festivals

Depuis sa création en 2017, le jardin a évolué de manière significative. « La taille du parc a doublé. Ma mère habitait là ; à son décès, en 2020, on a investi la seconde moitié du parc, autour de la maison », raconte le sculpteur. Les jeux, point central du lieu, sont eux aussi décuplés : « Au départ, on en avait une dizaine, maintenant on en a plus de cinquante ». Depuis l’arrivée du couple, la flore autour du jardin se transforme. Ils ont été lauréats du buget participatif de Dordogne en 2020, afin de mettre en valeur la richesse du site. « Avec ce financement, on a abattu une quinzaine de résineux. Ce sont des arbres qui prennent toute la lumière, ils empêchaient les feuillus de se développer », explique Sylvie Massiot. 

Le jardin accueille également de multiples stages et festivals : « On fait des stages de sculptures, d’aquarelle, de danse contemporaine », précise Sylvie. « Notre fille Mathilde a organisé son premier festival circassien ici. On attendait 100 personnes et finalement, on a reçu 180 spectateurs ! Le parc a tout de même eu du mal à s’en remettre : 180 personnes, ça piétine », explique Dominique avec humour. 

Cette année, en marge du stage de danse animé du 26 au 29 août par Catherine Massiot, la sœur de Sylvie, chorégraphe en région parisienne, des séances d’activité physique sont proposées à tous, à partir de 12 ans. « Ce sera un travail en finesse et douceur, autour de la dynamique musculaire et respiratoire, des micro-mouvements pour retrouver une plus grande énergie et de la souplesse », indique Catherine Massiot. Nul besoin d’être sportif de haut niveau, ni de participer à toutes les séances, qui se tiendront le matin, de 9 h 30 à 11 h au tarif de 15 e la séance.

Malgré des fréquentations records, le parc des Doublorigènes a connu des périodes compliquées. En 2020, la Covid a stoppé net sa progression. Deux ans plus tard, les tempêtes de grêle ont ravagé le site. La moitié des arbres se sont couchés et la grêle a anéanti les petits arbustes et autres plantes fragiles. Désormais, « nous allons passer le relais à Mathilde, qui va faire évoluer le parc vers un volet plus social », expliquent les créateurs. Le lieu est en perpétuelle évolution. Les Doublorigènes ont encore de belles années devant eux.

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