INSTITUTION. Pour sa première sortie hors Île-de-France, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a visité l’hôpital de Sarlat dont il a annoncé la rénovation des urgences et le maintien du service de maternité.
« Je n’ai pas Sarlat dans la carte des maternités à fermer, mais dans celle des endroits à accompagner pour que des petites filles et des petits garçons viennent y naître. J’espère que la rénovation des urgences donnera un signal positif. »
En visite à l’hôpital de Sarlat, où plus aucun accouchement n’a lieu depuis le 21 juillet (et jusqu’au 7 août), faute de personnel suffisant, le tout récemment nommé ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a martelé le message, conforté par Corinne Mothes, directrice des centres hospitaliers de Sarlat, Périgueux, Lanmary et Domme : « Dire que la maternité va fermer est faux. Nous accueillons toujours les futures mamans pour des visites prénatales. Elles sont averties qu’elles peuvent être envoyées ailleurs et choisissent leur établissement. »
Le ministre s’est ému d’une situation « anormale », en Dordogne, département symbolique de la désertification médicale en milieu rural. « Avoir une maternité qui n’accueille pas d’accouchements momentanément, ce n’est pas le fonctionnement que l’on veut. Mais je préfère ça plutôt qu’une ouverture qui ne fonctionne pas bien. »
Annonçant au passage 17 millions d’euros à venir pour la réfection de l’hôpital, notamment des urgences, Aurélien Rousseau a évoqué la régulation de ce service par le 15 pratiquée à Sarlat, toujours en raison d’un manque de médecins, comme une alternative « pas pour dessiner la fermeture mais pour trouver de nouvelles solutions ». En parcourant les urgences, le ministre de la Santé a pu se rendre compte de la nécessité d’en réorganiser le fonctionnement, actuellement « sans zone d’attente avec donc, un manque évident de confidentialité et de dignité pour les patients », a souligné Corinne Mothes avant de préciser : « Le plan de réfection permettrait d’avoir une vraie circulation avec une zone pour brancards, une zone pour valides et un sens de marche plus sécurisé pour les patients autant que pour les soignants ».
« Maintenir l’offre de soins, c’est un combat »
Dans une volonté de transparence complète, Aurélien Rousseau a pris l’engagement « d’inventer des solutions pour maintenir le maillage et éviter que la variable d’ajustement soit la qualité des soins ». Jean-Jacques de Peretti, maire de Sarlat, a insisté : « Le centre hospitalier de Sarlat est un incontournable. Il n’y en a pas à 50 km à la ronde. Nous n’avons pas de structure privée et deux millions de personnes qui vivent ici à l’année. »
Aurélien Rousseau reconnaît que « maintenir l’offre de soins est un combat » pour lequel, selon lui, une des solutions est d’« enclencher des dynamiques communes ».
EN CHIFFRE
17 millions d’euros investis à Sarlat pour rénover les urgences