SÉCURITÉ. Les services douaniers ont réalisé une opération de contrôle des colis au centre de tri postal, à Marsac-sur-l’Isle afin de renforcer la lutte contre la contrebande de tabac et la contrefaçon.
Tenu en laisse par un agent des douanes, Opco, un labrador, évolue avec agilité sur un tapis roulant au milieu des colis qui transitent par le centre de tri postal, à Marsac-sur-l’Isle. Les paquets passent ici avant d’être dispatchés dans l’ensemble du département. L’animal recherche du tabac de contrebande, sa grande spécialité. « Le labrador a un odorat très développé et il est très joueur. Il est parfait pour cela », souligne Éric Gerber, chef divisionnaire des douanes.
Le 14 décembre, Yohan Blondel, directeur de cabinet du préfet, a assisté à un contrôle de la douane organisé dans le cadre d’une opération de sécurisation pour les fêtes de fin d’année. Il s’agit de protéger les consommateurs et les marques en luttant contre la fraude et la contrefaçon de vêtements, jouets et même médicaments, non conformes à la réglementation européenne. Le centre de tri est en ébullition en ce moment ; il atteint son pic d’activité à l’approche des fêtes de Noël, réceptionnant entre 18 000 et 24 000 colis par jour, presque trois fois plus qu’en temps normal. La tâche d’Opco n’est pas aisée. Il va devoir flairer chaque paquet. Basé à Bordeaux, le chien opère en Gironde, Dordogne et Lot-et-Garonne lors de diverses opérations comme des contrôles de véhicules de particuliers, de transport en commun ou de marchandises.
Protéger les marques et les consommateurs
Si, pour l’animal, l’opération constitue un jeu, en même temps, l’activité physique est assez intense. Dès que sa truffe détecte un colis suspect, le chien le mord. Le paquet est mis de côté pour être ouvert par une équipe de douaniers qui en inspecte le contenu.
Des cartouches de cigarettes avec une écriture en anglais sur les paquets ou du tabac en vrac, placé dans des pochettes plastiques, ont été trouvés lors de cette opération. Si les cigarettes sont généralement “tombées du bateau”, destinées au duty-free à l’origine, le tabac viendrait plutôt de Belgique ou du Luxembourg. « Cette opération s’inscrit dans la cadre du plan triennal pour lutter contre le trafic de tabac », a rappelé Yohan Blondel. Cette année, une convention a été signée avec les représentants des buralistes.
Concernant les produits de contrefaçon, les agents des douanes repèrent des colis à partir d’éléments comme une adresse douteuse, à l’étranger, en Chine, notamment. Ainsi, les services de l’État répondent à des demandes de grandes marques qui leur fournissent la liste des produits qu’elles souhaitent protéger. « Ils nous donnent les adresses des cabinets chargés d’expertiser. Nous leur envoyons une photographie. Les experts nous disent s’il s’agit d’une contrefaçon ou pas », indique Éric Gerber.
La lutte contre la contrefaçon a aussi pour objectif de protéger les consommateurs contre des produits potentiellement défectueux, nocifs ou dangereux.